Décès de Valérie Giscard d’Estaing

 Paris, le 3 décembre 2020. Valérie Giscard d’Estaing : un Président qui a su entendre les revendications fondamentales des femmes.

Certes il a fallu mai 68, mais surtout l’irruption il y a juste 50 ans du MLF sur la scène médiatique et politique, pour qu’enfin, le pouvoir politique entende l’exigence des femmes d’accéder à une véritable libération : celle du corps.

C’est le Président Giscard d’Estaing qui a marqué cette rupture.

Moins d’un an après son élection il fait voter la loi libéralisant l’IVG, démontrant ainsi qu’à la différence de son prédécesseur, Georges Pompidou, il avait entendu la voix des femmes qui s’était exprimée avec force sous le mandat de ce dernier (Manifeste des 343 femmes déclarant avoir avorté, procès de Bobigny, affichage de la pratique illégale de l’avortement par le MLAC, …).

C’est sous sa présidence que le fléau social des violences faites aux femmes a commencé à être pris en compte avec la loi de 1980 relative à la répression du viol, avec l’ouverture en 1978 à Clichy du Centre Flora Tristan, le premier refuge pour femmes battues.

C’est sous sa présidence qu’en 1975, avec l’obligation de la mixité pour tous les établissements d’enseignements primaires et secondaires, il s’attaque à la base ségrégationniste de la société.
 
Cette volonté de rupture, il l’affirmera également par le choix de deux fortes personnalités dans son gouvernement : une ministre de plein droit Simone Veil. Et une secrétaire d’état pour un poste innovant : Françoise Giroud, secrétaire d’état au droit des femmes.