Le CIO nomme une Afghane voilée cheffe de la « Refugee Olympic Team Mission »

COMMUNIQUE de la LDIF 12 12 2023. Le CIO nomme une Afghane voilée cheffe de la « Refugee Olympic Team Mission ».

Dans un communiqué daté du 11 décembre, le CIO annonce la nomination de Masomah Ali Zada, en tant que cheffe de mission de l’Equipe Olympique des Réfugiés – femmes et hommes- pour Paris 2024.

Ali Zada, qui pratique le cyclisme de compétition, est née en Afghanistan dans une communauté conservatrice. Réfugiée en France depuis 2017, elle a reçu une bourse d'études du CIO en tant qu’athlète réfugiée, elle est actuellement étudiante à l'Université de Lille.

Commentant la nouvelle, le président du CIO, Thomas Bach, a déclaré : «je ne peux penser à personne de mieux pour représenter cette équipe et les plus de 110 millions de personnes déplacées autour du monde (…) et j’ai hâte de la voir montrer l’exemple ».

Quel exemple ?
Peut-on ignorer qu’en Afghanistan l’obligation du port du voile est la marque d’un régime d’apartheid sexuel absolu pire encore que le régime d’apartheid fondé sur la race qui avait conduit à l’exclusion de l’Afrique du Sud des JO pendant 30 ans ?

Peut-on ignorer qu’en Iran des femmes sont pourchassées et meurent pour avoir osé enlever leur voile ou simplement le « mal porter » ?

Enfin, comment ne pas s’indigner du choix du CIO alors que le port du voile, qu’il soit imposé ou non, est en contradiction avec la règle 50.2 de la Charte Olympique selon laquelle « Aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique ».

Les « principes éthiques fondamentaux universels » tels qu’inscrits dans la Charte Olympiques ne s’appliquent-ils donc qu’au bénéfice des athlètes masculins ?