Lettre ouverte de la LDIF aux autorités iraniennes pour sauver Sakineh Mohammadi-Ashtiani
Paris, le 13 juillet 2010
Lettre ouverte à :
L’ayatollah Sayed Ali Khamenei, Guide Suprême de la République Islamique d'Iran, et
L’ayatollah Sadegh Ardeshir-Larijani, Ministre de la Justice de la République Islamique d'Iran
La presse internationale s’était faite l’écho de la condamnation à la lapidation d’une jeune iranienne, Sakineh Mohammadi-Ashtiani et de sa prochaine exécution. En tant qu’association de défense du droit des femmes, nous avions alors fait connaître notre indignation face à l’injustice et à la cruauté de telles pratiques qui sont totalement contraires aux conventions internationales en matière de droits de la personne.
Nous venons maintenant d’apprendre que l’ordre de lapidation a été in extrémis annulé mais que cette jeune femme risque une peine dite de « substitution », la pendaison. Elle attend donc dans le couloir de la mort que les autorités statuent sur son sort. Son « crime » ? Avoir été accusée de relations hors mariage avec un homme plusieurs années après la mort de son mari.
Le moment est sans doute venu, à partir du cas de cette jeune femme, de faire savoir à l’opinion publique internationale que la République islamique d’Iran a décidé de remettre en cause ce qui dans son code pénal exige de tels châtiments. Il faut que le nom même de Sakineh Mohammadi-Ashtiani devienne synonyme d’espoir et non de désespoir.
Voilà pourquoi nous vous demandons instamment de :
sursoir à toute forme d’exécution
clarifier le statut légal de Sakineh Mohammadi-Ashtiani et d’en informer dans les plus brefs délais son avocat
accélérer la réflexion visant à retirer du code pénal les châtiments corporels et les peines telles que lapidation qui appartiennent à des âges archaïques.
Nous espérons être enfin entendues.
Annie Sugier , Présidente
12 rue Claude Debussy, 92339 SCEAUX, France
Copie : le secrétaire général du Haut Conseil pour les droits humains
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