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Londres 2012 : les JO des femmes ! Vraiment ?

Plusieurs faits significatifs touchant des femmes de statut très différent ternissent le satisfecit que se décerne le CIO :classe touriste pour les footballeuses japonaises championnes du monde et les basketteuses australiennes, la pitoyable exhibition de la judoka saoudienne , 17 délégations comportaient des femmes vêtues d’un costume islamique, les images stéréotypées véhiculées par les JO...

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Communiqué

Le 12 août 2012

Londres 2012 : les JO des femmes ! Vraiment ?

Chiffres à l’appui, le CIO vante son bilan : une participation féminine en constante augmentation qui atteint 45% contre 42% aux JO de Pékin en 2008, aucune délégation sans femmes alors qu’il en demeurait 3 à Pékin (Arabie Saoudite, Qatar et Brunei) et accès des femmes aux 26 disciplines olympiques.

Pourtant les inégalités entre les hommes et les femmes subsistent aux JO. Elles sont le plus souvent ignorées. Par exemple il y a 30 épreuves de moins pour les femmes, donc autant de médailles en moins.

Plusieurs faits significatifs touchant des femmes de statut très différent ternissent le satisfecit que se décerne le CIO :

Classe touriste pour les footballeuses japonaises championnes du monde et les basketteuses australiennes, tandis que leurs homologues masculins d’un niveau moins relevé voyageaient en classe affaires. Le prétexte invoqué ? Les hommes ont des jambes plus longues que celles des femmes…

La pitoyable exhibition de la judoka saoudienne dans un premier temps défilant dans une abaya noire, puis affublée d’un genre de bonnet de nuit pour disputer l’épreuve de qualification Elle sera aussitôt vaincue sur le tatami. Au nom de la règle du sport, la Fédération Internationale de judo avait pourtant tenté de résister à cette mascarade imposée par l’Arabie Saoudite et endossée par le CIO. On mentionnera encore, pour mémoire, la présence exigée d’un gardien mâle pour les athlètes féminines, et le refus de toute mixité. Les impératifs purement politiques et financiers l’ont emporté. Au total, le sport est toujours interdit pour les filles en Arabie Saoudite, et le plus souvent caché dans les pays islamiques.

17 délégations comportaient des femmes vêtues d’un costume islamique contraire à la neutralité du sport exigée par la Charte Olympique (règle 50). Comment cela se peut-il ? C’est que, selon une nouvelle interprétation, ces vêtements et signes n’ont aucun caractère religieux puisqu’ils ne seraient que le reflet d’une culture …! (cf. prise de position de la FIFA suivie par le CIO. Voilà comment une des règles fondamentales de la Charte Olympique se trouve vidée de son sens par ceux qui ont pour mission d’en faire respecter les principes.

Les images stéréotypées véhiculées par les JO, se renouvellent. Le corps des femmes a été dénudé pour des motifs commerciaux, le cas le plus flagrant étant le beach-volley avec des joueuses en bikini. Par contraste à Londres leur match était arbitré par une Egyptienne en tenue islamiquement correcte. On se souvient qu’aux Jeux de Pékin la Bahreïnie Rokaya al Gassra avait couru le 400 m dans une tenue « cosmono-schtroumpfe ». Elle avait été photographiée faisant sa prière sur la piste.

Quel contraste avec l’athlète tunisienne Habiba Ghribi (médaille d’argent, 3000m steeple), vêtue de la tenue strictement sportive conforme à la règle, qui a offert sa médaille à tout le peuple tunisien et à toutes les femmes tunisiennes, au moment même où, sous la pression des islamistes, l’Assemblée Nationale Constituante, abandonnait le principe d’égalité entre les hommes et les femmes. Les femmes devront se contenter d’être « complémentaires » des hommes !

Face à de tels enjeux, on eut espéré une analyse plus critique de ces entorses manifestes à la règle de la part des commentateurs qui, pour la plupart, en sont resté à l’aspect anecdotique de ces situations.

Pointer ces réalités en s’appuyant sur les principes universels énoncés dans la Charte Olympique, tel a été l’objectif des actions menées le 25 juillet à Londres par le collectif « Justice pour les femmes » :
- cérémonie d’ « enterrement fluvial » de la Charte Olympique jetée dans la Tamise puisque ses valeurs sont bafouées,
- remise à chacun des membres du Mouvement Olympique de la brochure énonçant les 7 revendications du collectif :

(1) Parité dans les disciplines et les épreuves Olympiques,(2) parité dans les organes de décision en commençant par l’application immédiate des minimas de 20% fixés en 1996 par le CIO,(3) Accorder la même reconnaissance aux sportives qu’aux sportifs (en commençant par un geste fort : la remise de la médaille d’or par le Président du CIO à la marathonienne comme il le fait pour le marathonien),(4) bannir les délégations des pays qui n’enverraient pas de femmes ou continueraient d’interdire ou d’entraver la pratique du sport pour les femmes, (5) bannir les délégations arborant des signes politico-religieux, (7) exiger que le CIO ne cautionne plus les jeux internationaux de la ségrégation organisés par Téhéran pour les femmes, (7) lutter contre les stéréotypes et les violences de genre.

Le Comité « Rio 2016 : justice pour les femmes »  sera vigilant sur l’action entreprise par le nouveau Président du CIO qui sera élu en septembre 2013.


Contacts :

Annie Sugier, Présidente de la LDIF et membre de la CLEF : +33 (0)6 38 39 42 92
annie.sugier@gmail.com

Martha Jean Baker, Women's International League for Peace and Freedom, Vice president European Women’s Lobby, ++44 20 7436 5639
martha@uslawyersuk.co.uk

Linda Weil-Curiel, Secrétaire Générale de la LDIF, +33 (0)6 888 44 009
w113111@club-internet.fr

Audrey Robert, Assistante de la Clef, + 33 (0)1 55 50 45 64
arobert.clef@gmail.com


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London 2012: Women’s Olympics? Really?

With much recourse to statistics, the IOC boasts of its record: A constantly increasing participation of women, with 45% as compared to 42% at the Beijing Games in 2008, no delegation without women, while in Beijing, Saudi Arabia, Qatar and Brunei had none, and access for women to all sports.

Yet inequalities between women and men remain in the Olympics. They are largely ignored. For example, there are 30 events less for women, therefore, so many less medals.

Several significant facts concerning women’s very different status tarnish this self-satisfaction given itself by the IOC:

Tourist class travel for the Japanese world champion football players and Australian basket ball players, while their male counterparts, of a lower level, are granted business class travel.
The pretext given is that men’s legs are longer than those of women!

The lamentable exhibition of the Saudi judoka, who first paraded in a black abaya, then wore a sort of nightcap for the qualifying match. She was immediately beaten on the tatami.
In the name of the rule governing this sport, the International Judo Federation did attempt to resist this masquerade imposed by Saudi Arabia and approved by the IOC. We also recall the requirement of a personal guardian for this woman and the refusal of all mixity. The solely political and financial reasons won out. In fact, sports are still forbidden to Saudi girls, and most often they are hidden in Islamic countries, disdaining the wishes of the young women themselves.

17 delegations with women wearing Islamic costumes in contradiction to the sports neutrality required by the Olympic Charter (Rule 50). How could this be? Well, a new interpretation of the veil, even though claimed to be Islamic by the bearers, makes it a benign cultural sign. See FIFA’s decision, endorsed by the IOC, to please Prince Ali Bin Al Hussein of Jordan a brother of the King of Jordan and at the Iran’s request. Thus, one of the fundamental rules of the Olympic Charter is emptied of all meaning by those in charge of its implementation.

New stereotypes make their appearance. Women’s bodies have been denuded for commercial reasons, such as in beach volley ball, the players wearing a bikini. By contrast, in London, the referee was an Egyptian woman all dressed up in her Islamic costume. Already in Beijing, Rokaya al Gassra from Bahrein, had run the 400 meter race wearing a costume covering tightly her body from head to toe, similar to Woody Allen’s when he played a spermatozoid! Snapshots were taken showing her praying on the racetrack.

How different is the splendid image of Tunisian Habiba Ghrita, (silver medallist of 3000 meter steeple race), when she won offered her medal to the Tunisian people and most of all to the Tunisian women. At the same time, under Islamic pressure, the National Constituent Assembly abandoned the principle of equality between men and women. Now women are to be only “complementary” to men.

One might have hoped a critical analysis of obvious floutings of the universal rules by commentators. These are not just anecdotic situations.

Pointing at these sad realities was the aim of July 25 events organised by the “London 2012: Justice for Women” group: the nautical burial ceremony of the Olympic Charter, chucked in the river Thames, because of its betrayal by the IOC, and the delivering to each member of the Olympic Movement of the following 7 demands.


(1) Parity in all sports and Olympic events. (2) Parity in the decision making bodies beginning with the immediate application of at least 20% women as determined by the IOC in 1996. (3) Same recognition to women as to men champions (beginning by the attribution of the Gold Medal to the female winner of the Marathon by the President of the IOC as well as to the male winner). (4) Exclusion of all male only delegations and of countries who forbid women to freely play sport. (5) Exclusion of all delegations wearing political and/or religious symbols. (6) No more support of the IOC to the International segregated games organised by Teheran for women. (7) To combat gender stereotypes and violence.


The “Rio 2016 Committee: “Justice for Women” will be vigilant with regard to the action of the new IOC President to be elected in September 2013.


Contacts :

Annie Sugier, Président of the LDIF and member of the CLEF +33(0)6 38 39 42 92 annie.sugier@gmail.com

Martha Jean Baker, Women's International League for Peace and Freedom, Vice president European Women’s Lobby, ++44 20 7436 5639
martha@uslawyersuk.co.uk

Linda Weil-Curiel, General Secretary of the LDIF, +33 (0)6 888 44 009
w113111@club-internet.fr

Audrey Robert, Assistant of the Clef, + 33 (0)1 55 50 45 64
arobert.clef@gmail.com

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