Pénalisation des victimes, impunité des auteurs : un vote qui déshonore le Sénat
COMMUNIQUE
Par le vote en Commission spéciale du 8 juillet 2014, qui refusait la pénalisation des clients, une majorité de sénateurs (au contraire d’une majorité de sénatrices…), légitimait l’achat d’actes sexuels, donnant par là même un signal complaisant aux réseaux de proxénétisme, dont l’activité mafieuse ne peut être efficacement entravée sans tarissement de la demande.
La nouvelle majorité du Sénat vient de confirmer ce sexisme rétrograde en refusant de supprimer le délit de racolage, complétant ainsi le dépeçage de la proposition de loi votée par l’Assemblée Nationale en décembre 2013.
Au mépris de toute cohérence et d’équité, une majorité de sénateurs a ainsi décidé de faire des personnes prostituées les seules délinquantes d’un système dont tous ont pourtant reconnu lors des débats qu’elles en étaient les victimes ; les clients prostitueurs étant, quant à eux, exonérés de toute responsabilité,
Par ce vote inique, c’est non seulement la Proposition de loi qui est vidée de son sens, mais également la position abolitionniste de la France et la loi sur l’égalité réelle entre les femmes et les hommes qui sont mises à mal.
Plus que jamais, nous restons mobilisées pour lutter contre le système prostitutionnel et pour soutenir l’action des parlementaires et du gouvernement à cet égard.
LIBRES MARIANNES
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