Paris 2024 et l’apartheid sexuel ?
Communiqué : Le 13 septembre à Lima, Paris sera désignée ville hôte des Jeux Olympiques 2024, Los Angeles ayant opté pour les Jeux de 2028.
Malgré les sollicitations de plusieurs parlementaires la Ministre des Sports n'a toujours pas fait connaître la position de la France sur la question de l'apartheid sexuel dont les athlètes Iraniennes et Saoudiennes sont victimes du fait de leurs Etats respectifs, apartheid contraire à la lettre et à l'esprit de la Charte Olympique.
Il y a quelques jours un match qualificatif pour la coupe du monde de football opposait l'équipe syrienne à l'équipe iranienne, en Iran : les supportrices syriennes, cheveux au vent, n'étaient pas les moins enthousiastes, tandis que les Iraniennes étaient bannies du stade.
Une exception toutefois avait été faite en faveur de deux parlementaires. L'une d'elle, Parvaneh Salashouri a refusé l'invitation tant que ses compatriotes n'auraient pas le même droit.
Une partie de l'opinion publique iranienne s'impatiente devant ces restrictions et le journaliste de télévision Peyman Yousefi a déploré à l'antenne l'absence de supportrices iraniennes dans le stade.
Darya Safai qui avait brandi aux JO de Rio 2016 une large banderole « Let Iranian women enter their stadiums », à l'occasion de la visite d'évaluation de la candidature de Paris par le CIO le 15 mai, a exprimé la révolte de ses compatriotes auprès d'une délégation du CNOSF. Elle était soutenue par une vingtaine d'associations françaises.
Il est grand temps que les autorités françaises du sport disent clairement qu'elles n'admettront aucune discrimination aux lois du sport et qu'elles prennent une position ferme dans le cadre des institutions internationales.
Nous remercions les députés Rémi Delatte (LR), Jacques Maire (LREM), Xavier Roseren (LREM), et Bruno STUDER ( LREM) qui ont relayé nos préoccupations et nous comptons sur leur vigilance.
|