Solidarité avec la députée Kurde Leyla Güyen
Paris, le 4 avril 2019
La grève de la faim de Leyla Güven, députée du Parti démocratique des Peuples (HDP) dure depuis le 8 novembre 2018.
Ce combat héroïque Leyla Güven, figure de la résistance Kurde, l'a commencé depuis la prison de Diyarbakir en Turquie pour dénoncer le régime d'isolement imposé au Leader kurde Abdullah Öcalan ainsi qu’à tous les prisonniers politiques en Turquie. Elle est aujourd'hui au 147 ème jour de grève. Son état de santé s'aggrave cependant sa détermination en tant que Femme et kurde, est sans faille.
L'action de Leyla Güven a suscité un grand mouvement de solidarité d'abord dans les prisons et puis dans la société civile.
Parce que le HDP a permis aux femmes de gagner en visibilité dans tous les domaines : politique, sociétal, social..., les élues du HDP sont directement les cibles du gouvernement.
Plus de 20 000 prisonniers politiques sont incarcérés sans procès ou ayant subi des parodies de procès, dont 7 000 prisonniers en grève de la faim illimitée. Parmi ces grévistes, se trouvent : Sebahat Tuncel ( co-présidente du DBP ), Selma Irmak ( députée du HDP ), Muhabbet Kurt, Hülya Gerçek et des milliers d'autres.
Les défenseures des droits des femmes sont des cibles privilégiées du pouvoir turque : toutes les associations de femmes, maisons des femmes, agences de presse des femmes « JIN HA » et les coopératives des femmes ont été fermées. Actuellement, plus de 9000 femmes sont en prison et environ 2 800 enfants.
Depuis le début du mouvement de solidarité, six prisonniers politiques dont quatre femmes ont mis fin à leurs jours pour protester contre l'isolement total d'Abdullah Öcalan. Ayten Beçet, Zehra Saglam, Medya Cinar et Yonca Akici ont préféré mourir pour permettre à d'autres de vivre dignement. Nous devons être la voix de celles et ceux qui résistent depuis les prisons !
Il est urgent de réagir ! Il nous faut agir afin que cessent les violations des droits humains !
Nous en appelons aux instances internationales pour qu’elles entendent la voix de Leyla Güven, avant qu’il ne soit trop tard : La Turquie a le devoir d’appliquer les conventions internationales des droits humains.
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