Appel de la Ligue du Droit International des femmes en soutien aux forces kurdes

Paris le 28 octobre 2019. Appel de la Ligue du Droit International des femmes en soutien aux forces kurdes

Le combat héroïque des femmes kurdes est exemplaire et nous nous devons de le soutenir.

Elles se sont battues contre Daesh pour défendre l’universalisme des droits humains contre la barbarie et l’asservissement des femmes. Elles l’ont fait au nom de leur peuple et au nom de toutes les femmes dans le monde pour promouvoir un idéal de société démocratique et égalitaire face au pire des obscurantisme.

Aujourd’hui elles sont confrontées à l’attaque de l’armée turque et de ses mercenaires qui s’en prennent aux populations du Rojava, en profitant du désengagement américain.

La communauté internationale se doit de réagir afin de sauver du massacre des civils sans défense première victimes de l’intervention turque.

Nous en appelons à l’opinion publique internationale qui ne peut rester indifférente face aux pires actes de torture et de barbarie dont les médias se font l’écho.

Comment ne pas être frappé.es d’horreur en voyant les images partagées de l´exécution sommaire de la coprésidente du Parti de l´Avenir de la Syrie, Hevrin Khalaf, torturée, violée puis mitraillée sur la route M4 le 13 octobre dernier ? Il s’agit d’un véritable féminicide perpétré par l’Etat turc.

L’Histoire retiendra, preuve vidéo à l’appui, l’action criminelle d’une faction terroriste opérant sous le commandement de l'armée turque piétinant, torturant et massacrant le corps de la combattante des Unités de Protection des Femmes, Amara, dans le village de Jalabiya, près de Kobané.

Nous, Ligue du droit International des Femmes , demandons à la communauté internationale :

d’imposer le retrait de toutes les forces militaires turques de la région afin qu’un cessez le feu effectif soit appliqué .
d’accélérer l’envoi de forces militaires internationales neutres afin de protéger la vie des populations exposées à l’oppression de l’armée turque, en particulier dans les zones où les FDS se sont retirées.
de faire comparaître ces criminels et les commanditaires de ces
violations devant la Cour Pénale Internationale.