Décès d'une grande féministe québécoise : Madame Diane Guilbault
25 août 2020. C’est une grande féministe qui vient de nous quitter. Sa voix, son visage, sa présence vont nous manquer cruellement à un moment où le mouvement féministe a le plus besoin de ces personnalités de dimension internationale qui osent affirmer que la laïcité et le féminisme sont indissociables. Que l’universalisme ne relève pas d’une vision occidentale, mais constitue le fondement même du féminisme. Une personnalité qui ose écrire que les partisanes de l’analyse intersectionnelle font « passer la cause des femmes APRÈS toutes les autres ».
L’un des plus récents combats de notre association que Diane Guilbault avait accepté de soutenir est celui que nous menons contre l’apartheid sexuel dont les femmes sont les premières victimes en Iran et en Arabie Saoudite. Ce combat nous le menons dans un lieu hautement symbolique de la promotion de l’universalisme : le stade Olympique. Sans hésiter elle a signé la pétition que nous avons adressée aux organisateurs des JO de Paris 2024 pour leur demander l’exclusion de ces deux pays pour non-respect de la Charte Olympique, à l’image de ce qui avait été fait à l’encontre de l’Afrique du Sud, exclue pendant 30 ans du temps de l’apartheid racial.
Annie Sugier, présidente de la Ligue du Droit International des Femmes, association française créée par Simone de Beauvoir.
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