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Monsieur Estanguet : soyez à la hauteur de votre logo !

(COMMUNIQUE  de la LDIF et du Collectif Paris 2024 du 21 octobre 2019)
Au cours d’une soirée au Grand Rex, devant un public soigneusement sélectionné, le logo des  Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 a été dévoilé par son président, Tony Estanguet : il fait apparaître une double image, celle de la flamme olympique et le visage de Marianne.
 
Le symbole est fort, s’il confirme, comme l’avaient affirmé les 55 ville du monde soutenant la candidature de Paris,  que notre capitale « dispose des atouts et de la volonté nécessaires pour donner un nouveau souffle aux valeurs olympiques ».
 
Mais il est trompeur si le président du COJOP n’entend pas faire en sorte que les principes éthiques fondamentaux universels inscrits dans la Charte Olympique - et qui sont les mêmes que ceux de la République symbolisée par Marianne -  soient effectivement respectés.
 
Tel était le sens de la LETTRE OUVERTE[1]  que nous avons adressée le 23 juin, jour de l’Olympisme, au président du COJOP lui demandant « d’alerter le Président du CIO sur le caractère incompatible avec la Charte Olympique de l’apartheid sexuel imposé aux femmes en Iran et en Arabie Saoudite, alors même que le CIO a, dans son agenda 2020, inscrit parmi ses priorités la promotion de l’égalité des sexes et l’accroissement des équipes mixtes, priorités que le COJO a également fait siennes ».
 
Dans sa  réponse du 19 juillet Tony Estanguet s’est contenté de reconnaître que l’on ne pouvait « se satisfaire de la situation » dénoncée dans notre lettre  tout en se retranchant derrière le principe de neutralité politique inscrit dans la Charte Olympique pour justifier la non prise en compte de comportements relevant de « considérations extra-sportives », alors même que le principe de neutralité politique et religieuse s’applique aux participants et impose aux dirigeants sportifs de sanctionner ceux qui ne le respectent pas !

[1]  
Collectif soutenu par plus de 250 personnalités et plus de 100 associations, qui a fait l’objet d’une pétition.

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