Sanctionner la République islamique d’Iran à travers le sport !
COLLECTF PARIS 2024 (1)
Communiqué.
Paris, le 31 octobre 2022.
Sanctionner la République islamique d’Iran à travers le sport !
Un groupe d'éminentes personnalités du sport iranien demande à la FIFA de suspendre la Fédération iranienne de football (FFIRI) et de lui interdire de participer à la Coupe du monde du Qatar qui se déroule du 20 novembre au 18 décembre (2).
La lettre envoyée par le cabinet d'avocats espagnol Ruiz-Huerta et Crespo est signée, entre autres, par Mohammad Reza Faghani, arbitre licencié par la FIFA, Vahid Sarlak, champion d'Asie de judo et membre de l'équipe nationale iranienne, et Shiva Amini, ancienne membre de l’équipe nationale féminine de futsal.
Les arguments avancés rejoignent ceux développés depuis des années par la Ligue du Droit International des Femmes dans ses courriers au président du Comité International Olympique et aux Fédérations Sportives Internationales (3).
Les organisations sportives ont pour devoir de respecter les principes éthiques fondamentaux universels inscrits dans leurs statuts et règlements. Notamment l’interdiction de toute interférence politique, le principe de non-discrimination y compris de sexe et la neutralité politique, religieuse ou raciale.
Les auteurs de la lettre adressée à la FIFA soulignent « La brutalité et la virulence de l'Iran envers son propre peuple ont atteint un point critique, exigeant que le monde du football et du sport s’en démarquent sans équivoque et avec fermeté ». Ils mettent l’accent sur les violences visant les femmes qui « se sont toujours vu refuser l'accès aux stades à travers le pays et sont systématiquement exclues de l'écosystème du football en Iran, ce qui contraste fortement avec les valeurs et les statuts de la FIFA (…) ». Enfin, ils constatent que « Si les femmes ne sont pas autorisées à entrer dans les stades dans le pays et que la Fédération iranienne de football se contente de suivre et d'appliquer les directives gouvernementales, elle ne peut pas être considérée comme une organisation indépendante et libre de toute forme ou type d'influence. Il s'agit d'une violation de (article 19) des statuts de la FIFA ». Concluant que « "La FIFA ne devrait pas autoriser la participation d'un pays qui persécute activement ses femmes, ses athlètes et ses enfants uniquement parce qu'ils exercent leurs droits humains les plus élémentaires."
Rappelons que, parallèlement, des athlètes Iraniens -femmes et hommes - ont lancé une pétition demandant au CIO et à la FIFA de suspendre la République islamique d’Iran des compétitions sportives internationales (4).
Peut-on enfin espérer que la voix de ces athlètes sera entendue et que le monde du sport saura réagir contre l’apartheid sexuel comme il l’a fait dans le passé contre l’apartheid racial ? L’enjeu est de taille, il s’agit d’opposer sur la scène internationale, les valeurs d’universalisme à une théocratie islamiste dont le prosélytisme ne connaît pas de frontières.
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1) Créée à l’initiative de la LDIF, composé de plus de 100 ONG et plus de 260 personnalités.
2) https://edition.cnn.com/2022/10/19/football/iran-fifa-world-cup-football-spt-intl/index.html
https://www.cbssports.com/soccer/news/world-cup-formal-request-sent-to-fifa-for-usmnts-group-rivals-iran-to-be-kicked-out-of-qatar-2022/
3) https://www.liberation.fr/debats/2016/07/06/il-faut-exclure-l-iran-et-l-arabie-saoudite-des-jeux-olympiques-de-rio_1464468/
4) https://www.change.org/p/call-for-ioc-fifa-to-suspend-noc-of-the-islamic-republic-of-iran-football-federation?signed=true/a>
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