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BBOG : Day 1000 relayé à Paris, en pleine commémoration des attentats de Paris et Montrouge

Pas évident de s’associer depuis Paris au "Day 1000" dans la poursuite de notre soutien au Mouvement Bring Back our Girls quand sa date coïncidait avec la commémoration des effroyables attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015 !

Cependant, parce que notre engagement est universel, que nous sommes solidaires de toutes les victimes du terrorisme, en France, au Nigeria et ailleurs, nous avons décidé de nous répartir entre les différentes initiatives, sans rien opposer.

- Avec les partenaires du Collectif Contre le Terrorisme et de la Coordination Je suis Chibok, nous étions aussi ce 8 janvier au matin sur le Parvis des Droits de l’Homme du Trocadéro pour un rassemblement symbolique afin de faire écho à la mobilisation de nos ami-es au Nigeria.

Il a d’ailleurs commencé par un hommage à Clarissa Jean-Philippe, jeune policière municipale assassinée le 8 janvier 2015 à Montrouge, souvent oubliée, coincée entre Charlie et Hypercacher.

Ensuite on a rappelé :
- que depuis 1000 jours 195 lycéennes de Chibok manquent toujours à l’appel !

Pour les familles des lycéennes libérées c’est le soulagement d’avoir enfin retrouvé leurs filles, vivantes mais traumatisées, parfois devenues mères d’enfants qui sont les produits de viols, avec lesquels elles doivent se reconstruire.

- Pour celles des 195 autres en revanche l’angoisse devient intolérable. 19 parents sont d’ailleurs morts depuis l’enlèvement du 14 avril 2014. On redoute que certaines ne soient hélas plus en vie, mortes sous les mauvais traitements ou dans les combats, voire envoyées se faire exploser pour commettre des attentats.

- que les propos du porte-parole du Président Bouhari lors de la découverte d’une nouvelle jeune fille a été retrouvée début janvier, ont indigné les familles.
Il a émis le vœu qu’UN JOUR toutes les otages soient réunies avec leurs familles. Un jour ? Dans 20 ans ? Leur sauvetage n’est donc pas une priorité absolue pour les autorités nigérianes !

- que la situation des déplacés internes qui ont fui Boko Haram est une véritable tragédie humanitaire.

- que les attaques contre les civils et les destructions se poursuivent, dans le silence officiel.

- que l’éducation reste directement menacée par les attaques de Boko Haram ( littéralement "le livre est interdit par l’Islam") qui vise tous les symboles de l’instruction émancipatrice, les écoles, les élèves, les enseignant-es.

- que la petite fille reste la plus menacée, exposée à toutes les exactions, enlèvement, viol et "mariage" forcé, mise en esclavage.

A partir du 8 janvier, Day 1000, Bring back our girls organise toute la semaine des marches vers la résidence présidentielle.

Avec les associations présentes, l’engagement a été pris au terme de ce rassemblement :

- d’écrire ensemble à Jean-Marc Ayrault, Ministre des Affaires Etrangères pour que la France manifeste enfin le soutien qui a été demandé par le Mouvement Bring Back our Girls !

- de développer les projets Je Suis Chibok auprès des lycéens, comme cela est déjà fait en Seine Saint-Denis, et des étudiants, en rappelant que la Ministre de l’Education Nationale, Najat Vallaud Belkacem, a affirmé leur accorder son patronage.


Huguette Chomski Magnis
Secrétaire générale du MPCT

LDIF, La Ligue du Droit International des Femmes
6 place Saint Germain des Près 75005 PARIS France