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Vous paierez ! écrit sur son blog une Tunisienne en colère

Réfléchir? En appeler à la raison? Chercher les tenants et aboutissants des "événements" de Nice, pour recourir à l'euphémisme de circonstance?

Non. Pas moi.

J'assume mon effroi et mon émotion. Et je dis sans détour:

Honte à ceux qui font de Dieu le commanditaire de crimes abominables.

Honte à ceux qui invoquent la justice divine pour tuer des innocents.

Honte à ceux qui, au lieu de respecter la douleur des survivants, se sont répandus en insinuations, en récriminations, y allant de leurs fonds de commerce d'analystes payés à la pige et de candidats en mal de campagne électorale.

Honte à ceux qui trouvent des excuses à la barbarie. Je parle de tous les commentateurs prompts à trouver des raisons au crime et des circonstances atténuantes aux terroristes, à chercher dans le massacre de Nice les "retombées de la politique française", "l'effet boomerang" des "errements de la République", "l'arrogance gauloise" et j'en passe. Le tout pour insinuer que la France n'a que ce qu'elle mérite.

Honte aux obsédés de la théorie du complot qui nous font croire que les attentats sont programmés et gérés par la France elle-même afin de semer le chaos, d'étendre sa puissance, de dominer le monde arabe.

Honte à ceux qui se réjouissent sur les réseaux sociaux et se félicitent de voir tués les Croisés, feignant d'ignorer les corps sans vie de musulmans qui gisent à côté.

Honte à ceux qui font la différence entre les victimes et ne s'émeuvent qu'en fonction des identités et des origines. Ce sont les mêmes dont le racisme langagier qualifie de "martyr" la victime musulmane et de banale "tuée" la victime d'une autre religion.

Honte à ceux qui hésitent, tergiversent et se taisent devant l'horreur, parmi les musulmans que nous sommes, sous prétexte que nous n'avons rien à voir avec les terroristes qui, pourtant, parlent en notre nom et se prévalent de citer les mêmes textes que nous. Car si nous ne sommes pas comptables de leurs crimes, il nous revient de les dénoncer doublement.

Et nous dénoncerons ces assassins. Aujourd'hui même. Sur les tombes des victimes de Nice, faisons ce serment:

"Pour chaque enfant martyrisé, chaque femme éventrée, chaque innocent décapité, chaque policier abattu, chaque militaire poignardé,

Pour chaque monument défiguré, chaque ville saccagée, chaque vie déchiquetée,

Pour le sang répandu un 14 juillet sur la Promenade des Anglais, la poupée qui gît à côté de l'enfant fauché, les corps désarticulés, les survivants qui errent, hagards et couverts de cendres, dans des rues soufflées par l'horreur et la terreur,

Pour les mamans et les pères mutilés, les soleils éteints par-dessus nos têtes, les palmiers calcinés, la baie transformée en cercueil et la mer qui vomit du sang en silence,

Pour nos nuits longues comme des sanglots, nos réveils tremblant de rage, nos journées béantes telles des plaies, nos cœurs devenus fosses communes, nos amis démembrés,

Vous paierez!

Car nous sommes unis contre vous. Et vous dénions toute humanité. Nous vous déchoyons de toute nationalité et vous excluons de toute religion.

Car vous n'êtes rien d'autre qu'un excrément recyclé, issu des consanguinités incestueuses, des haines tribales, inaptes à la vie, imperméables à la fraternité, indignes de confiance, zombies des temps modernes, insultes ambulantes au divin.

Vous n'êtes rien qu'une pourriture qui se décompose en marge de l'Histoire, inutile à l'humain, boursouflée de frustrations et bourrée de psychotropes. Un non-sens entretenu par l'argent du crime et la couardise des politicards cupides.

Votre prison est cette tête où sifflent les serpents de l'ignorance et la haine de l'Autre, pertinemment meilleur car pleinement humain, outrageusement lumineux pour la vermine qui abhorre la liberté.

Votre ghetto est ce cœur où grouillent les vers de l'échec, les pulsions du vol et du crime, la bassesse des minables programmés pour trahir.

Votre enfer est cette âme qui prétend servir Dieu en outrageant Ses dix commandements dûment connus de tous.

Falsificateurs, voleurs, violeurs, assassins, drogués, désaxés, pervers, pédophiles, crapules sans foi ni loi, ni votre Califat d'opérette, ni votre Jihad viral, ni votre terrorisme low-cost ne changeront votre statut sur l'échelle de la Création.

Vous êtes et demeurerez à tout jamais un rebut de l'humanité.

Vous paierez."

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