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Tunisie: le communiqué de la CLEF et la solidarité de la LDIF

Tunisie: le communiqué de la CLEF et la solidarité de la LDIF avec la vigilence et les exigences des Tunisiennes. Leur appel s'adresse à tous ceux qui vont avoir la responsabilité de faire les réformes institutionnelles et législatives : "Il est donc impératif que ces réformes consacrent la séparation du religieux et du politique et garantissent l'égalité et les droits de tous les tunisiens et les tunisiennes à une vie politique et sociale émancipée et digne.

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Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes
Association Loi 1901
ONG en statut consultatif avec l’ECOSOC des Nations Unies
ÉGALITÉ DES DROITS ET DES CHANCES POUR TOUTES LES FEMMES
EN FRANCE, EN EUROPE, DANS LE MONDE

COMMUNIQUE DE PRESSE

Tunisie : pas de démocratie sans les femmes !

La Coordination française pour le Lobby européen des femmes, qui regroupe plus
de 80 associations féminines et féministes, apporte son soutien à l’Association
tunisienne des femmes démocrates et à l’ensemble des associations engagées, en
Tunisie ou dans la diaspora, dans la réforme de leur pays. La Tunisie a besoin de ses femmes pour construire un pouvoir démocratique car il ne peut y avoir de
démocratie sans reconnaissance des droits des femmes et de l’égalité entre les
sexes, à tous les niveaux.
La résolution 1325 du conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies
adoptée le 31 octobre 2000 demande d’ailleurs à tous les pays en crise d’associer les femmes à la résolution des conflits ; force est de constater que les nouveaux responsables du pays n’accordent pas beaucoup de place aux femmes : trois femmes ministres ou secrétaires d’Etat sur 41 dans le gouvernement provisoire de Mohamed Ghannouchi ! La CLEF s'inquiète légitimement des droits des femmes tunisiennes.
Par ailleurs, les avancées démocratiques en Tunisie doivent protéger les droits des femmes : la reconnaissance pleine et entière de la citoyenneté, le droit à l’IVG,institué en 1973, la liberté de ne pas porter le voile… Ces droits doivent être défendus, promus, élargis.
La CLEF portera ces messages lors de la 55ème réunion du statut des
droits des femmes de l’ONU à New York fin février.

CLEF - 6 rue de la Rochefoucauld, 75009 Paris – Tél : 01 55 50 45 64
clef.femmes@gmail.com

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La Tunisie traverse actuellement une période exceptionnelle de son histoire qui induit des transformations majeures voire radicales dans l'ensemble de sa structuration administrative, politique et juridique.

> Ce pays, dont le peuple a admirablement mené une révolution dont les mots d'ordre étaient liberté et dignité, a démontré une mobilisation populaire pour ces valeurs et il est impératif de concrétiser ces aspirations et cette maturité à travers les réformes politiques et sociales qui consolident les droits de tous les tunisiens et surtout les droits des femmes.

> Nous, femmes tunisiennes, exprimons à la fois une fierté de cette révolution qui appartient à tous les tunisiens et une détermination pour qu'ils n'en soient pas dépossédés.

> Nous sommes animées par une vive conviction que ces réformes institutionnelles et politiques se doivent d'être garantes d'une égalité parfaite dans les droits et les devoirs. La femme tunisienne est une femme moderne qui participe activement à dessiner le paysage politique social et culturel du pays. Il est donc impératif que ces réformes consacrent la séparation du religieux et du politique et garantissent l'égalité et les droits de tous les tunisiens et les tunisiennes à une vie politique et sociale émancipée et digne.

> La scène politique actuelle est instable, et des négociations sont en cours pour la reconnaissance de tous les partis politiques qui en font la demande. Nous exprimons par conséquent notre réserve quand à l'intégration dans le paysage politique de mouvements religieux ou à idéologies totalitaires et sectaires dans l'absence d'une réforme constitutionnelle qui garantisse la séparation du politique et du religieux.

> Nous exigeons que la Constitution de notre pays soit garante de nos droits. Pour cela, elle se doit de comporter deux articles qui ne sont pour nous pas négociables :
- La séparation du religieux et du politique.
- L’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle où des inégalités persistent, concernant les droits successoraux notamment.

> Il est indispensable que les réformes garantissent le caractère constitutionnel et irrévocable des droits dont jouissent les femmes tunisiennes et les tunisiens généralement et garantissent leur respect effectif.
> Ces garanties sont indispensables pour que cette phase de transition soit menée à termes dans de bonnes conditions et afin de restaurer la confiance dans les
différents acteurs politiques existants et émergents et renforcer finalement la conviction des tunisiennes et des tunisiens qu'ils ne seront plus jamais dépossédés de leur
révolution.

> 20 Janvier 2011
> Premières signataires :

> Asma Gharbi, chargée de relations publiques,
> Rania Majdoub, étudiante
> Nadia Chaabane, enseignante
> Samia Chabane, orthophoniste
> Salma Elghzal, étudiante
> Cyrine Bel Hedi, Etudiante,
> Raja Bouziri, Maître Assistante
> Lamia Haouat, étudiante
> Dora Jrad, urbaniste
> Saida Hamrouni, Enseignante
> Lilia Hamrouni Kharrat, conservateur de bibliothèque
> Safia Sfar, cadre dans les assurances
> Amel Messidi, cadre
> Fatma Messidi Houas, Mère au foyer
> Ymen Chakroune, Etudiante
> Nadia Saiji, Artiste
> Najela Saiji, Artiste
> Sara Horchani, rédactrice
> Mariem Amami Myers, ingénieur Biomédicale
> Mahdoui Faten, étudiante
> Chérifa Jaïbi, Chargée de communication évènementielle
> Zeineb Nasri, responsable export
> Najah Zarbout, artiste plasticienne
> Wissal Jaidi, institutrice syndicaliste
> Raja Basli, designer graphiste
> Faouzia Drissi Majdoub, chef de service OACA
> Hana Sendi, étudiante
> Chema Triki,consultante en management
> Dhoha Rekik, étudiante
> Alia Drissi, fonctionnaire OACA
> Asma Kouraichi, étudiante
> Imen Chakroun, étudiante
> Dajla Aoussi, actrice
> Hanene Ben Amara, étudiante
> Wala Kacimi, chef de projet
> Fatma Ben Abderrazak, étudiante
> Haifa Jmour, étudiante
> Amira Rammah, Professeur adjointe
> Zeineb Trabelsi, enseignante
> Sonia Garziz, infographiste
> Ines Barouni, étudiante

LDIF, La Ligue du Droit International des Femmes
6 place Saint Germain des Près 75005 PARIS France