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Le COLLECTIF PARIS 2024, mobilisé par la Ligue du Droit International des Femmes a réussi son pari

25 juin 2024. Le COLLECTIF PARIS 2024, mobilisé par la Ligue du Droit International des Femmes a réussi son pari : organiser le 23 juin à la Bastille une Marche de flamme en solidarité avec les Afghanes et les Iraniennes. En exigeant un strict respect de la règle 50.2 de la Charte Olympique qui interdit toute expression politique, religieuse ou raciale dans le stade olympique, le Collectif vise l'Iran et l'Afghanistan, qui posent comme condition à l'envoi de femmes aux JOP le port du hijab, symbole de l'apartheid sexuel institutionnalisé. Ces deux pays doivent être exclus comme l'avait été l'Afrique du Sud pour apartheid racial.
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PERSONNALITES QUI ONT PORTE LA TORCHE DU COLLECTIF PARIS 2024 LORS DU PARCOURS SYMBOLIQUE DE FLAMME A LA BASTILLE LE 23 JUIN 2024

Shoukria Haidar : née à Kaboul, Shoukria Haidar, est d’abord active en tant que sportive dans les équipes de basket et de tennis de table de son lycée. Après son bac elle termine l’Institut d’Education Physique. Après avoir fui l’Afghanistan suite au coup d’état de 1978, elle s’est réfugiée en France avec sa famille, en 1980. Elle y poursuivra des études à l’UEREPS de Nice où elle obtient sa maîtrise d’EPS en 1990. Arrivée à Paris elle exercera en tant que professeur d’Education Physique dans l’académie de Créteil.

Shoukria Haidar a toujours gardé des liens avec son pays d’origine où elle est retournée pour la première fois en 1995. Elle entre au Comité Olympique d’Afghanistan, en tant que membre technique dans la Direction de l’Organisation des compétitions. Réagissant à la prise de Kaboul par les Talibans en 1996, Shoukria Haidar créé l’association Negar-Soutien aux Femmes d’Afghanistan l’une des plus actives sur le terrain.Fin 2001, après la chute des Talibans, de retour à Kaboul, elle prend contact avec le gouvernement intérimaire, et en 2002, organise une grande conférence de femmes à Kaboul, et obtient l’inscription de l’égalité des droits entre les hommes et les femmes dans la nouvelle constitution afghane. En parallèle elle apporte tout son soutien au sport féminin, et à la petite enfance.
De nouveau réfugiée en France, après le retour des talibans, elle continue à mener un combat qui a bouleversé sa vie. C’est au vu de ses multiples engagements que Shoukria Haidar a reçu le prix de la laïcité du Comité Laïcité et République.

Marzieh Hamidi, née en Iran de parents réfugiés afghans, était retournée en Afghanistan pour y étudier. Elle s'est réfugiée en France après la prise de pouvoir des talibans en août 2021. Aujourd'hui la jeune championne de taekwondo de 21 ans s'entraîne à l'Insep. Très médiatisée, portant haut et fort la parole des femmes de son pays, elle faisait partie des meilleurs espoirs pour concourir aux JO parmi les athlètes féminines réfugiées.

Malgré des blessures à l’entraînement, Marzieh Hamidi ne s’est pas découragée et ses résultats étaient excellents. Pourtant elle n’a pas été retenue. Que s’est-il passé ? Le CIO a-t-il eu peur de sa liberté de parole ? Pourquoi la délégation des réfugié.es sur laquelle le CIO a la haute main comprend-elle deux fois plus d’athlètes masculins que d’athlètes féminines ? Autant de questions que le Collectif Paris 2024 a posé au CIO, en espérant jusqu’au bout que la jeune femme bénéfice d’une « wild card ».

Mahyar Monshipour Kermani : champion du monde de boxe professionnelle, poids super-coqs, de 2003 à 2006, d'Europe e. 2002 et 2003, champion de France en 2002, il est né à Téhéran et envoyé en France a l'âge de 10 ans, avec un visa d'études, pendant la guerre Iran-Iraq. Depuis 2011, il est conseiller technique sportif du ministère de la Jeunesse et des Sports. Parallèlement il mène un combat contre le pouvoir en place dans son pays d’origine en s’attaquant aux discriminations dont les femmes sont victimes notamment dans le sport.

C’est à son initiative qu’a été organisé à Royan, un combat de boxe avec Sadaf Khadem, iranienne. Elle est ainsi devenue la première femme iranienne à participer à un combat officiel de boxe depuis la révolution iranienne de 1979, ce qui l’a contraint à l’exil. De même Mahyar Monshipour exige l’exclusion des compétions internationales des fédérations iraniennes de sports interdits aux femmes en Iran (boxe, gymnastique, judo, lutte, natation et beach volley).

Zakia Khudadadi : née en Afghanistan où elle a grandi. Dès son enfance, a pratiqué plusieurs sports et compris que le Taekwondo lui convenait parce qu’elle pouvait le pratiquer à l’intérieur. Malgré les discriminations qu’elle subissait en tant que fille et handicapée, elle a tenu bon, et elle est devenue la première athlète para-taekwondo de son pays. Qualifiée pour les Jeux Olympiques de Tokyo, alors qu’elle faisait aa préparation en 2021 en Afghanistan, les talibans ont pris le pouvoir. Zakia a lancé un appel au secours dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. Grâce à cette vidéo, à la solidarité de quelques personnes, à la diplomatie française et au ministère des Sports, Zakia a pu venir en France et être à Tokyo pour les jeux. Elle s’entraine à l’INSEP à Paris depuis son arrivée en France. Elle a gagné plusieurs médailles, elle est championne d’Europe 2023 et s’est qualifiée pour les JO de PARIS.

Zakia s’entraîne tous les jours pour les épreuves paralympiques auprès de la fédération française de Taekwondo, tout en travaillant son français. En outre, Zakia participe à des actions de sensibilisations au handicap et au sport dans des écoles et dans des clubs. Sa plus grande satisfaction aurait été de participer aux JO de Paris avec l'Equipe de France mais elle va concourir sous le drapeau des réfugié.es. Son prochain rendez-vous est le 29 août à 10 heures au Grand Palais pour les premières rencontres de para-taekwondo des JO 2024 ! ( appel de Zakia « Venez nombreux pour soutenir non seulement le sport et le handicap, mais aussi les femmes en Afghanistan »).

Friba Rezayee : judoka Afghane, elle est l'une des deux premières athlètes féminines à avoir participé aux Jeux Olympiques (Athènes 2004). Sa sœur Shaima, présentatrice de télévision a été assassinée en 2005 à Kaboul. Friba Rezayee est aujourd’hui réfugiée au Canada (Vancouver) . Avec sa famille, elle a vécu pendant huit années en tant que réfugiée au Pakistan où elle étudie les arts martiaux et la boxe.
Après le retour de sa famille en Afghanistan en 2002, elle s'est entrainée dans la boxe, devenant la première afghane dans cette discipline. Mais en raison du manque de sportives dans ce domaine en Afghanistan, elle s'est tournée ver le judo dans un club sponsorisé par le Danish Refugee Council.

Frédéric Thiriez : avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation. Ancien maître des requêtes au Conseil d’Etat. Ancien élève de l’ENA, lauréat de l’IEP Paris et licencié en droit. Membre du comité exécutif de la FFF (1992-2014) et président de la Ligue professionnelle de football (2002-2014). Président de l’association européenne des ligues de football (2011-2014). Avocat de la LDIF dans les affaires du voile et du burkini. Membre du bureau de l’association de défense des laïques (AD3L). Ecrivain, chanteur lyrique et président de l’orchestre de nouvelle Aquitaine

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