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Depuis 20 ans la LDIF se bat pour que le CIO exclue les délégations sans femmes.

Dans un communiqué, le collectif " Londres 2012: Justice pour les femmes" fait entendre sa voix et annonce les actions qu'il compte mener à Londres le 25 juillet.

Le CIO fait enfin aujourd'hui pression sur les 3 derniers pays récalcitrants, mais il accepte que la contrepartie soit le port du costume islamique ce qui revient à bafouer l'article 50 ( ex règle 51) de la Charte Olympique !

Since 20 years the LDIF is struggling against sexual segregation in the Olympics and asks for the exclusion of male only delegations. IOC is now taking seriously the issue but has decided to accept the wearing of the islamic attire wich is in contradiction with Rule 50 ( ex rule 51)of the Olympic Charter!

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COMMUNIQUE
Paris, le 16 mars 2012

JO de Londres 2012 : Justice pour les Femmes 

Depuis 20 ans la LDIF à travers son Comité ATLANTA+ se bat pour que le CIO exclue les délégations sans femmes comme il l’a fait pour l’Afrique du Sud lorsque ce pays pratiquait l’apartheid, en s’appuyant sur la Charte Olympique qui interdit toute forme de discrimination y compris de race et de sexe. Parmi ces délégations, celle d’Arabie Saoudite (cf. photo ci-dessous la manifestation organisée par la LDIF aux JO d’Athènes).

Cette exigence fait partie des 7 revendications adressées au CIO dès novembre 2010, par un collectif constitué des associations suivantes : Comité Atlanta+/Ligue du Droit International des Femmes, Femix’Sports, Coordination Française du Lobby Européen des Femmes, Regards de Femmes, Syndicat National de l’Education Physique de l’Enseignement Public, Conseil National des Femmes Françaises, Femmes Solidaires, One Law for All, Federation of Gay Games, Ni Putes Ni Soumises.

Ces revendications ont reçu le soutien du Lobby Européen des Femmes (2500 ONG en Europe). Un « Comité de soutien international » appuie la prise de position de ce collectif.

Pour la première fois le CIO accentue sa pression sur les 3 pays qui n’ont encore jamais envoyé de femmes : l’Arabie Saoudite, le Qatar et Brunei.

A son tour l'association Human Right Watch, vient de se manifester en publiant un rapport dénonçant le fait que l'Arabie Saoudite refuse aux femmes de pratiquer un sport demandant au CIO de ne pas laisser Riyad participer aux JO de Londres si cette discrimination n'est pas «éliminée».

Il est cependant un point qui est oublié dans les dépêches de presse et déclarations aussi bien de HRW que du CIO. Il s’agit de la contrepartie exigée par les pays islamiques et déjà acceptée par le CIO : le respect d’un code vestimentaire islamique pour les sportives musulmanes.

Arborer un costume exprimant l’appartenance religieuse est contraire à la règle 50 (ex-règle 51) de la Charte Olympique (« Aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique »). Accepter une telle entorse aux règles est une façon de stigmatiser ces athlètes en abandonnant la neutralité du sport, alors que la caractéristique du sport moderne est l’application d’une règle unique que doivent respecter tous les athlètes sans distinction d’origine, race, sexe ou croyance religieuse.

Les gagnants dans ce bras de fer ne sont ni les femmes ni les valeurs universelles de l’Olympisme, mais bien les dirigeants iraniens qui les premiers ont posé leurs conditions au CIO et envoyé une sportive couverte de la tête aux pieds aux JO d’Atlanta en 1996. L’Iran avait dès 1991 défini sa stratégie : faire évoluer les codes vestimentaires des Fédérations internationales.

C’est pour dénoncer le non respect de la Charte Olympique, mais aussi d’autres formes de discriminations dont sont victimes les sportives, qu’une délégation du collectif « Londres 2012 : Justice pour les femmes » se rendra à Londres le 25 juillet et donnera une conférence de presse, suivie de l’enterrement symbolique des principes universels de la Charte Olympique bafoués par le CIO.


Présidente de la LDIF
Annie Sugier

Présidente de la CLEF
Olga Trostiansky

Présidente de Femix’Sports
Danièle Salva

LDIF, La Ligue du Droit International des Femmes
6 place Saint Germain des Près 75005 PARIS France