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Ce que cache le HIJAB RUNNING NOIR : ou comment DECATHLON se fait le promoteur de l’apartheid sexuel

Communique Ligue du Droit International des Femmes et Comité Laicite Republique : que cache le HIJAB RUNNING NOIR : ou comment DECATHLON se fait le promoteur de l’apartheid sexuel. Alors que la Révolution Islamique d’Iran fête ses 40 ans, et que des femmes héroïques se dévoilent en place publique au risque d’être emprisonnées, voire de disparaître sans laisser de traces ; alors qu’en Arabie Saoudite des activistes féministes osent s’exprimer ouvertement contre leur statut de second rang et sont emprisonnées et torturées, alors que des femmes algériennes s’élèvent courageusement contre leur effacement de la société au moyen du voile, le monde du sport se rend complice de leur enfermement, en faisant la promotion d’un modèle sportif islamiste féminin dont le seul but est de prolonger l’apartheid sexuel imposé aux femmes dans l’espace public.

Le CIO fut le premier à céder en 1996, aux JO d’Atlanta, refusant de sanctionner l’Iran pour avoir envoyé une sportive voilée de la tête aux pieds, contrevenant à la règle 50.2 (1) de la Charte Olympique qui interdit toute expression politique ou religieuse dans le stade. Les Fédérations internationales sportives ont suivi les unes après les autres. La FIFA a été l’une des dernières à s’incliner, sous la pression de l’Iran, en permettant à partir de 2012, le port du hijab pour les footballeuses, bafouant la Loi 4 (2) relative à l’équipement des joueurs.

Les grandes marques de vêtements de sport n’ont pas tardé à investir « un marché juteux ». Après la marque néerlandaise Capsters, la canadienne ResportOn, Nike avec son Nike Hijab pro, Decathlon se met de la partie. La publicité est affligeante : « Conçu pour la coureuse qui souhaite se couvrir la tête et le cou pendant la course. Respirant qui ne bouge pas pendant la course » !

Oubliée la mission éducatrice et émancipatrice du sport. Oubliée l’époque où l’on sanctionnait l’Afrique du Sud pour cause d’apartheid racial ! Tant pis pour les millions de femmes qui se battent partout dans le monde pour la liberté de leur corps et de leur esprit, au péril de leur vie.
Le monde du sport veut-il vraiment être le fossoyeur des libertés des femmes ?

Annie Sugier (3)

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(1) : Aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique.

(2) : L’équipement de base obligatoire ne doit présenter aucune inscription politique, religieuse ou personnelle.

(3) : Co-auteure de « Comment l’islamisme a perverti l’Olympisme » ed Chriséis.

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